Je vous le disais la dernière fois, nous avons eu la chance de signer un nouveau long métrage avec des producteurs qui montent – et qui croient en nous – je veux bien sur parler de 24 25 films. Je me permets d’ailleurs de glisser quelques mots sur leur premier film en tant que producteur délégué, « La Clinique de l’Amour » d’Artus de Penguern dont on avait déjà parlé et que nous avons pu voir en AVP il y a quelques semaines. Bilan, un film surprenant, décalé, et furieusement drôle qui fera parler de lui lors de sa sortie en salle en Juin. Voilà, c’était ma minute corporate mais sincère.
Pour en revenir au titre de cet article, après la signature de notre contrat, nous voilà désormais dans cette mystérieuse période qu’on appelle couramment le « Développement ».
Là ou beaucoup imaginent l’écriture comme un sacerdoce solitaire où le(s) scénaristes part(ent) dans un chalet des Alpes isolé pour accoucher d’un chef d’oeuvre, il y a surtout beaucoup de collaboration et d’échanges – parfois interminables et/ou animés – avec les producteurs ou les chargés de développement.
Le développement et les discussions avec les interlocuteurs c’est souvent la foire à la brocante, on trouve un peu de tout, et pas que du beau. Hier c’était notre première véritable séance d’écriture intensive avec Matthias Weber et Thibault Gast, nos producteurs émérites. Courageux – ou inconscients – ils assurent par eux même le développement des scénarios qu’ils produisent.
Au programme, repenser la structure du scénario en fignolant le traitement conséquent que nous avons écrit pour ce projet. Personnages à revoir, structure à affiner, il y’avait des choses à dire, il y en a toujours. Ce fut fait.
Premier bilan ? Que du bon, précision, clarté. Plaisant de parler avec des gens qui savent ce qu’ils veulent et sont en mesure de l’expliquer dans un français correct. Notre petite expérience de l’écriture nous a parfois confrontés à des gens qui n’avaient aucune idée des contingences de l’écriture et de la narration et pour qui le développement était avant tout une question d’instinct et de phrases lapidaires.
Le développement c’est pourtant la couveuse du bon scénario. Qu’on la règle mal et c’est le drame, nous voilà avec scénario bancal. Attention, je ne dis pas que nous allons pondre un chef d’oeuvre intemporel parce que le développement semble parti sur de bonnes bases mais avec des interlocuteurs aussi bien orientés, ce serait dommage de se planter. Je n’y pense pas une seule seconde.
En attendant, au boulot.
Commentaires récents