Nous venons d’apprendre que Derrière les Murs sortira le 15 juin 2011, le film conservera aussi son titre, un temps fort discuté. Finalement nous resterons sur notre première proposition. Joie.
Ce post est aussi l’occasion de revenir sur un rapide aller retour au festival du film fantastique de Gérardmer dans les Vosges. Nos amis de la région Lorraine nous avaient fait l’honneur insigne de nous inviter à une conférence dédiée aux nouvelles technologies dans le cinéma fantastique. Vaste sujet.
C’était mercredi dernier, Pascal et moi partions pour Gérardmer, une « station de ski sans un flocon de neige » dixit une connaissance bien informée. Nous nous rendions donc là bas, le coeur et le bagage léger. Dans le train du festival, nous croisons quelques membres du jury, Alexandre Aja, Clovis Cornillac et Fred Cavayé entre autres. Du beau monde en somme. Mais perdus dans nos pensées et parfaitement inconscients de ce qui nous attend, nous passons l’essentiel du voyage à disserter à disserter sur les mérites du sandwich Lenôtre généreusement fourni par l’organisation.
Toutefois, au fur et à mesure de notre voyage vers l’est, un doute nous étreint. On dirait bien qu’il fait froid. A peine couvert, nous nous regardons Pascal et moi. Non, cela ne se peut pas, on nous l’a pourtant dit. Descente du train. Agitation. Voyage en voiture. Et constatation stupéfiée.
Bon, après tout la neige c’est joli… Sitôt acceptée cette situation blanche et froide, nous nous dirigeons vers l’espace lac ou est projeté, en guise d’ouverture du festival, un film oubliable au titre tout aussi convenu, « Devil ». S’en suit un repas de gala plutôt détendu où nous échangeons quelques vues passionnés sur le cinéma en général avec Julien Maury et Alexandre Bustillo, les réalisateurs d’ A l’intérieur.
Le lendemain, c’est le « grand jour », notre intervention en tant que conférencier. La salle est vaste, gigantesque même, 40 places. L’horaire propice à la bousculade et aux empoignades, 10h30. Surtout nous débattions en même temps que la projection d’un film en compétition. Le résultat ne se fait donc pas attendre.
Bref nous ne fûmes pas emmerdés par le monde.
Toutefois je triche un peu, une vingtaine de personnes étaient présentes. Et les rares participants semblaient enthousiastes et passionnés par nos paroles émérites, cela est toutefois bien normal quand on connait nos qualités reconnues d’orateurs. Au premier rang, je remarquais un Jean Pierre Putters endormi, sans doute déjà gagné par la force de nos arguments. Au bout de deux heures de ce traitement, nous conclûmes sur la pertinence de nos choix techniques dans l’indifférence d’une assistance déjà tournée vers la problématique insoluble du déjeuner.
L’après midi après une petite virée au bord des pistes de ski ou Pascal nous laissait admirer la qualité de son expression corporelle, nous nous dirigions vers la conférence de l’après midi consacrée à la censure.
La conférence était plus fréquentée, l’horaire post déjeuner, l’absence de projection synchrone, le sujet polémique et la présence des deux réalisateurs d’ A l’intérieur, jouèrent à plein dans le succès relatif de ce petit symposium. Bien entendu tout le monde était contre la censure honteuse de notre pays opprimé. Nous participâmes un poil, bien calés au premier rang. Rapidement, à court d’arguments, le débat finissait pour la plus grande satisfaction de tous.
Le soir même nous assistions à la projection du film Mirages. Pour la première fois depuis mes 6 ans, je plaçais mon manteau sous mon derrière pour essayer de voir le film, coincés que nous étions derrière des rugbymen locaux, le tout dans une salle de bal reconvertie pour l’occasion en salle de cinéma incommode… Le lendemain, il était déjà temps de rentrer…
Bref, un voyage sympathique. Nous remercions d’ailleurs Marie Alix Fourquenay de la commission du film de la région Lorraine, pour son accueil enthousiaste et énergique. Nous reviendrons, c’est sûr.
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